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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 12:44

Dans la lettre de la céramique de février 2009, Charles Eissautier, annonce le décès de Jacqueline Lerat.

Il y a quelques jours, je me plongeais encore dans le magnifique ouvrage de Bernard Denoël, sur jean et Jacqueline Lerat, aux éditions des cercles d'Art. Déambulation nécessaire entre la matière (toujours difficilement perceptible sur un cliché photo) et des textes touchants sur la création céramique ainsi que sur des souvenirs de jardin, rue Vauvert à Bourges.

 La couverture blanche immaculée de cet ouvrage en dit long sur l'importance de l'effacement, et de l'écoute du couple face à notre monde.

La mort de Jacqueline, c'est la disparition du dernier maillon  emblématique du renouveau  de la création céramique.

Avec jean elle révolutionna, l'approche et la perception de la terre, de l'objet céramique.

 Et puis il y a cet objet,

unique,

ce bloc,

ce roc de terre dressé,

ce monolithe noir et luisant qui s'étire vers le ciel.

Ce monolithe exposé il y a plus de 10 ans,  à la maison de la culture de Bourges

(dans le cadre d'une rétrospective de l'œuvre des Lerat).

Il me revient comme l'essentiel.

Un bloc puissant garant des origines

Il  jaillit de cette terre  et s'affirme dans la simplicité.

Dans l'oeuvre des Lerat, la chaleur et les caresses de la flamme   s'impriment bien au delà,

Ce monolithe, cette pierre nouvelle est l'essence de la vie.

Après les années 40 et l'installation du couple Lerat dans l'atelier d'Armand Bedu, ancien atelier de Paul Beyer à La Borne, ils deviennent très vite les précurseurs

d'un nouvel "élan céramique".

Bourges et les Beaux-arts consacrent  leur œuvre et leurs donnent une reconnaissance internationale.

Et puis il y a tous ceux qui sont passés entre leurs mains, je pense à Rémi Bonheurt,  aux Bottagisio, à Yves-Marie Dumortier, aux autres,

à ceux qui les ont accompagnés au cours des cuissons, Michel Lévèque, Lucien Petit, et les  autres,

à ceux qui ont senti le besoin de transmettre.

Jean et Jacqueline dans l'intimité de leur jardin ont créé un univers touchant et éternel, figé dans le gré de la Borne,

  comme un tableau de Tapiès caressé par les flammes.

Jacqueline, dernière pionnière du groupe des Ivanoff, Mohy, Mestre, Joulia et de jean son complice.

Ce groupe qui a pris son essort au cours d'un période tourmentée et  a contribué à faire  revivre les feux de ce  village de potier

- La Borne - renait de ces cendre....autrement.

Le jardin rue Vauvert va bientôt se réveiller,
une dernière touche de couleur pour saluer son œuvre immense.  
    photos RMN / Martine Beck-Coppola.
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commentaires

S
tu es parti au Maroc ?
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F
Un peu brut… j'aime bien
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J
Bel hommage que tu fais là !Gros bisous à toute la famille et bon week-end !
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P
c"'est assez proche de Claudine Montchaussé.( ou l'inverse)
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