photo yves Very
Entrée du "Jardin des Délices" - danseuse de Philippe TALLIS & et scuptures de Rémi GRILLET
"Jardin des Délices" - installation de Jean-François Bourlard et sculpture de Hervé ROUSSEAU.
Peinture de Rémi GRILLET
Céramique d'Isabelle PAMMACHIUS
Cuisson de Jean-François BOURLARD
Oeuvre cinétique de Aude ARNOLD
Performence de Gérard FIORETTI et d'Arnaud LEGUAY
Les "huitres chaudes" de Gérard FIORETTI
Le "Jardin de Véro"
Installation de Marie MAZIERE, d'Aude ARNOLD et de Sylvie CAPELLINO
"Balises" de Jean-Pierre MOCCETTI au "jardin des Roses Trémières"
"Les Clochards célestes" de Jack KEROUAC interprété par Thierry LEFEVER au "Jardin des Délices"
Michel le gardien du temple avant les festivités
La fabrication du four expérimental de jean-François BOURLARD
Oeuvre de jean-François BOURLARD au "Jardin des Délices"
Grandes Jarres de Jean-François BOURLARD au "Jardin des Roses Trémières"
Visite de l'école primaire de Ligueux au "Jardin des Délices"
"Géode" de Jean-François BOURLARD au "Jardin Des Délices"
Sculpture en grès d' Hervé ROUSSEAU au "Jardin des Délices"
Peu importe les mots, les "Jardins de Ligueux", en particulier "le Jardin des Délices", le "Jardin des Roses Trémières", le "Jardin de Véro" se sont offerts un très grand moment autour de l'Art.
Les mots sont inutiles, seule la force de l'Art doit avoir la parole...ce fut le cas pour ces journées européennes du patrimoine à Ligueux en Périgord.
Je remercie en particulier les artistes, Isabelle, Véronique, Hervé, Rémi, Marie, Aude, Sylvie, Gérard, Jean-François, Jean-Pierre et Thierry, pour nous avoir fait véritablement "vibrer".
Je remercie ceux qui se sont impliqués dans ce projet 2013, Irène, Michel, Maryline ma femme et Véronique.
Je remercie mes proches collaborateurs qui ne rechignent devant aucun sacrifice pour satisfaire à mes exigences et en particulier Marlène, Jean-François, Bruno, Thierry le Jardinier, Lydie, Laure et Vincent et Edwin.
Je remercie aussi mes amis, ceux qui nous font confiance depuis toujours, mais également ceux qui sont passés pour la première fois cette année dans nos jardins...... c'est grâce à vous tous, que nous, bénévoles, nous trouvons la force de continuer.
L'année 2013 fut un cru d'exception (comme les années précédentes d'ailleurs ... c'est ce que je dis tous les ans!).
J'ai découvert de vraies valeurs humaines, j'ai croisé des regards forts et émus devant une peinture ou une oeuvre céramique. Je dois reconnaitre que j'ai moi-même été ému de la qualité des oeuvres présentées qui ont contribuées inexorablement au succès de cette année. Je ne parle pas en terme de chiffre, ici il n'y a pas de statistique, mais en terme de rencontre, en terme de vraies valeurs humaines (je me répète!). L'Art comme prétexte à la rencontre entre les hommes...c'est en partie vrai et çà s'est passé à Ligueux, le 14/15 septembre, dans un petit village du Périgord.
Merci encore à vous tous et à l'année prochaine!!!
Photo Anthony GIRARDI
Jean-François BOURLARD annonce de suite la couleur « JF BOURLARD, potier/ sculpteur. »
Jean-François débute comme animateur culturel et découvre la terre à Sadirac à environ 20 km de Bordeaux. Puis il suit une formation de tournage au CNIFOP, en Bourgogne.
Photo Anthony GIRARDI
L’utilitaire ne le branche pas et c’est tout naturellement qu’il s’oriente vers l’expérimental : « J’ai essayé de faire de l’utilitaire, mais je n’y arrive pas, alors je me suis naturellement tourné vars l’expérimental. »
Il construit de drôles de four autour de ses pièces, aime s’habiller en tenue ignifugée de pompier. Il pousse la terre dans ses extrêmes, la fait souffrir, transpirer. Il recherche les accidents et les fusions volcaniques : « Je cherche à créer des chocs thermiques, soi je trempe la pièce dans de l’émail ou de l’engobe, soi je jette ces mêmes matières dessus. La fixation se fait de façon aléatoire. »
Il obtient le prix Bernard Palissy en 2011,
En 2012, Jean-François vient d’être lauréat d’un appel à projet de la fondation des Ateliers Arts de France. « L’œuvre » et son projet « raku punk ».
Lien site internet de JF BOURLARD : http://jfbourlard.fr/
Photo Anthony GIRARDI
Cà fait longtemps que je connais Rémi, il fait partie de ces figures inclassables, presque emblématiques que l’on trouve dans certaines grandes villes et qui finissent par devenir « des mascottes ». Une relation étroite lie Rémi à sa ville, Bourges. Un attachement impalpable et profond. Rémi Grillet est un aventurier de l’Art, dans les années 90, il plantait sa tente au milieu d’un immense bâtiment en béton dans l’enceinte du secours catholique, en plein cœur de la ville.
C’est là que je découvrais à quel point Rémi était capable d’occuper l’espace. Trois étages immenses et des tableaux tous aussi immenses, des téléviseurs empilés en train de fonctionner, tous connectés sur la même chaîne. Des séries de tableaux (fait de récup) posés au sol dans l’attente d’une inspiration, et d’autres, accrochés par un simple clou sur mur nu de béton grisâtre. Je me souviens qu’il faisait froid, très froid, c’était l’hiver continental. Le bâtiment ne possédait plus de fenêtre depuis longtemps, et l’humidité était presque insupportable…et pourtant Rémi travaillait !!!
Cette anecdote que me racontait un jour un ami Eric, alors qu’il rentrait d'un périple à Paris vers 1 ou 2 heures du mat peut-être.
« A Bourges sous l’éclairage des réverbères, une vision d’un homme sur un vélo avec sur le porte-bagage une lampe art-co (socle en marbre, un grand bras métallique télescopique et un globe en verre opaque) ainsi que des planches qui donnaient l’impression de balancier. De loin on aurait dit que l’homme avait un casque sur la tête, une vision d’un autre temps. » ......c'’était Rémi.
Rémi Grillet est un créateur insatiable, un inspiré de la ville, « un expérimental » surprenant et qui fascine les passionnés de l’Art.
« J’aime la musique. Elle limite le temps. Les impressions et les rêves marquent la vie. Je pose donc des empreintes que j’essaie d’habiter et de faire solide car tout s’use, même l’attention. »
Gérard FIORETTI est un de nos plus importants artistes d’Aquitaine, d’origine Italienne, il vit aux portes de la « chapelle Sixtine de la préhistoire » comme aimait le dire l’abbé Breuil en parlant de la grotte de Lascaux. Il peste en permanence sur le monde qui l’entoure et sur tout ce qui ne tourne pas rond. Il s’indigne contre l’injustice et la pauvreté. Gérard FIORETTI a connu Louis CANE, Claude VIALLAT, il a exposé à la FIAC sur le stand de « la galerie du génie ». Il a tracé sa voie dans une démarche picturale proche de l’expression narrative, nous a sorti des chefs-d'oeuvres, avant d’aborder d’autres médiums.... jusqu’à la vidéo. Il s’est nourri des voyages, des rencontres et de ses propres illusions. Il laisse derrières lui de remarquables expositions et installations comme « l’école morte » à la galerie Pierre Lescot, « paysages radiographiques et tableaux prémonitoires » au musée du Périgord, « catalogue déraisonné » au centre culturel de la visitation à périgueux. « Vive l’année noire », au centre françois Mitterrand également à Périgueux, etc....
Un langage bien à lui pour faire réagir, sarcastique et piquant à souhait. FIORETTI aime parfois ne pas se faire aimer, il a souvent claqué des portes, mais il assume !
Quand il expose, il est sur son piédestal, sur le devant de la scène, et se dissimule parfois dans son œuvre, une manière bien à lui de profiter du spectacle au premier rang, un rictus au coin des lèvres.
La série des « huitres chaudes », c'est comme un écrin précieux nacré où la féminité et la sensualité s'affranchissent des limites de l'huître, avec parfois des accumulations des entremêlements de corps sexuellement identifiables, digne de l’œuvre de Jérôme Bosch. De là à dire que les huitres chaudes sont tout naturellement vouées à être présentées au « Jardin des délices » à Ligueux, il n’y a qu’un pas que l’on franchi sans hésitation, et c’est peut-être pas un hasard!
photo M. Zoladz
Isabelle PAMMACHIUS après un apprentissage au CNIFOP en 1995, elle s’Installe à l’Atelier de Boisbelle en 1999. Le registre exploré par Isabelle Pammachius est celui du grès utilitaire avec un gestuel et une sensibilité toute féminine.
A la suite d’un voyage au japon en 2005, elle enrichie sa palette picturale avec la technique de « l’oribé » avec Ryoji Koie - (ou on pose sur un émail blanc et un émail au cuivre un décor de manganèse). En 2007 elle effectue une résidence à Fuping en chine tout près des fosses ou reposent pour l’éternité les 6000 guerriers de terre de l’empereur King Xi Wang.
Elle garde un lien avec la fonctionnalité de l’objet, comme une invitation au partage et à la convivialité. photo Pierre DUCROCQ
photo M. Zoladz
Hervé ROUSSEAU est un petit bonhomme presque timide, taillé comme un taureau sélectionné pour le salon de l ‘agriculture, porte de Versailles, avec un cœur comme çà ! Il est membre de l’académie internationale de céramique (A.I.C.).
photo T. Bucquoy
Après être passé dans l’atelier d’Augusto TOZZOLA et de Jacky COVILLE, il s’installe à Boisbelle en 1981, dans un petit village à quelques kilomètres seulement du fameux village de « la Borne », haut-lieu de la céramique contemporaine.
Hervé ROUSSEAU a construit un grand four NOBORIGAMA de 9m3, il est adepte du grès sauvage, des grands feux, des grandes cuissons, il aime laisser « parler » la flamme. Il ne travaille pas la terre comme tout le monde et préfère la « fouler » au pied. Il est un artiste incontournable sur la scène national et internationale depuis plus de 30 ans. Il est présent dans les plus grandes collections publiques ou privées. Il participe aussi à des « workshop » et laisse volontier une place dans son four à des artistes des quatre coins du monde.
Les sculptures et céramiques d'hervé ROUSSEAU sont à découvrir au "Jardin des Délices" au coeur du bourg de LIGUEUX en Périgord du 14 au 15 septembre 2013.
photo T. Bucquoy