11 avril 2008
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D’un homme pas comme les autres à un homme d’exception il n’y a qu’un pas….et je le franchis. !!!!
Quand vous pénétrez dans son atelier, que vous distinguez à travers une faible lumière qui se diffuse par des ouvertures de bois vieilli, par la porte entrouverte....
que votre regard plonge vers la petite table de bois brute, vers ces étagères faites de simples planches.
Le tabouret, les outils et le petit tour, on a du mal à imaginer que c’est ici que tout a germé, que des pièces sont sortie de la terre mère, de la matrice originelle, figées par la cuisson dans un four à bois… simple, Vassil IVANOFF, avec ses « godillots » sans lacet et sa tignasse mal peignée.
Ici, tout vous semble figé dans le temps et l’éternité, comme si…. il allait revenir, et finir la pièce inachevée, râler sur la dernière cuisson ou sur une banalité de la vie bornoise, dans ce village isolé, perdu au milieu des bois.
Il était comme cela Vassil, dur et entier, taillé à la serpe, à cran comme tous ces hommes de là bas….
Vassil IVANOFF est un maître, de la terre et du feu, il accompagne les LERAT et Elisabeth JOULIA dans l’histoire de « la terre contemporaine ».
De ces compositions tubulaires à la matière épaisse, en grès émaillé, de ses plaques engobées et incisées sur un ton de terre sauvage, de ses grands vases rouges aux émaux épais avec parfois une petite note d’érotisme.
Sensualité, érotisme, caresse de la matière brute, il y a toujours un rappel à la femme, au plaisir, un besoin de cet attachement du corps et de l’esprit, un besoin aussi de l’écrire dans la terre, un besoin de toucher, comme pour se souvenir.
Vassil aimait les femmes, et il a su aussi se faire aimer d’elles.
Ancien déserteur de l’armée bulgare, il fait parti de ces gens qui ne rechigne sur rien, le labeur du travail, l’expérimentation des matières et des émaux, le besoin de trouver sans jamais ne rien attendre des autres.
Vassil était tout cela et seul face à ses souffrances, face aux cris de la terre qui se déchire parfois, seul parce que toujours insatisfait!!!
Ces œuvres sont aujourd'hui dans les plus grosses collections, une reconnaissance certes, mais qui ne le préoccupait pas !!!